Peut-on raisonnablement
survoler une zone de conflit ? Après les crashs d'un avion de Malaysia Airlines
en Ukraine, vraisemblablement abattu par les séparatistes pro-russes, et celui
d'un vol d'Air Algérie au Mali,
la question mérite d'être posée. Certaines compagnies, comme Air France, évitaient déjà l'Est de l'Ukraine. D'autres zones de conflits sont tout de même survolées, car on estime que les affrontements ont lieu au sol.
la question mérite d'être posée. Certaines compagnies, comme Air France, évitaient déjà l'Est de l'Ukraine. D'autres zones de conflits sont tout de même survolées, car on estime que les affrontements ont lieu au sol.
L'administration fédérale de
l'aviation américaine (FAA) émet régulièrement des alertes au sujet des pays
qu'il est trop dangereux de survoler pour des vols commerciaux. A l'heure
actuelle, quatorze zones sont ainsi identifiées comme étant à haut risque et
six d'entre elles sont sous le coup d'une interdiction de pénétrer dans
l'espace aérien sans autorisation préalable de la FAA. Il s'agit de l'Ukraine
(dernière en date), de la Libye, de la Somalie, du Nord de l'Ethiopie, de
l'Irak et de la Corée du Nord.
Ces directives ne
s'adressent qu'aux pilotes de lignes américains, l'agence européenne pour la
sécurité aérienne (AESA) quant à elle, n'émet que des recommandations que
chaque compagnie aérienne des états membres décide de mettre en œuvre ou non.
Vient ensuite Eurocontrol, l'organisation intergouvernementale européenne
chargée de la sécurité de la navigation aérienne, qui a la possibilité de
refuser des plans de vol.
Par Nicolas Enault | Francetv info